108
236/24
zu Hamanns London-Reise siehe
Hamann,
Gedanken über meinen Lebenslauf
, LS S. 338ff.; einen Versuch zur Ermittlung der realen Personen und Begebenheiten bietet
Fechner (1979)
.
Londres ce
24 Janv. 1758.

25
Monsieur,

26
Monsieur
vll. Leonard Sené, siehe
Fechner (1979)
, S. 13.
Hamann,
Gedanken über meinen Lebenslauf
, LS S. 339: „er gab sich […] für einen deutschen Baron von Pournoaille aus, hatte eine Schwester in London, die […] vermuthlich von dem Russisch[en] Abgesandt[en] unterhalt[en] ward und unter dem Namen einer Frau von Perl einen Sohn hatte“.
Il y a huit jours, que je Vous ai ecrit une lettre, la quelle je trouve à

27
propos de suppleer par celle-ci, et j’aurai fini avec Vous. Je Vous rends

28
justice, Monsieur, sur deux points. Dieu! quel embarras, quelle peine de

29
s’arracher aux furies d’une passion, qui n’auroit pris racine sans avoir

30
auparavant ecrasé avec une violence barbare et tyrannique, la moindre

31
etincelle d’une conscience et pour ainsi dire, toutes les Enseignes de notre

32
Espèce – – Je fremis en m’arretant sur ce sujet et je me sens d’autant plus

33
de compassion pour Votre
situation
etat. L’autre point me regarde moi-

S. 237
meme.
Vous etez ou abusé
sur mon caractere, ou Vous Vous plaisez de le

2
meprendre à dessein par des soupçons
inutiles
frivoles. J’ai vecu avec

3
l’homme en question toujours dans une ignorance entiere de
c
ses

4
engagemens avec Vous. Je me pique d’une discretion pointilleuse pour les affaires

5
de ceux, que je vois sur un pied de familiarité, je me defends meme de

6
penetrer leurs details. S’ils me jugent digne de leur confidence, je leur paye

7
mon retour par la chaleur et par la cordialité, avec la quelle j’epouse leurs

8
interets. Votre indigne
Commilito
se ressouviendra de mon honneteté

9
envers lui, de ma facilité et de mon ardeur dans les Services, que j’ai eté

10
en etat de lui rendre. Ainsi l’ingratitude sera plutot de son coté, s’il est

11
assez lache de m’en accuser. Je lui remettrai son instrument, dont j’ai

12
toujours refusé le present, et une paire de boutons, qu’il m’a
offert une fois

13
donné en reconnoissance – – à fin d’avoir rien qui me rappelle le Souvenir

14
d’un Sot, d’un vilain, d’un Scelerat, pour le quel j’ai profané la qualité

15
d’ami et la dignité d’honnete-homme.
Il
me faut condescendre à ces

16
pauvretés-là, parcequ’il m’a entretenu quelque fois de sa generosité, dont il

17
Vous a comblé p. e. robbe de chambre, precieuse canne d’Espagne. A

18
l’egard de ces 2 tableaux, dont il Vous a fait present, il a eté assez sincere

19
de m’avouer, qu’il Vous les offroit pour
Vous
gagner quelques Guinées,

20
qu’il vouloit feindre d’avoir payé pour la voiture d’un Coffre. Mais le

21
coffre et les livres furent à moi et je me suis preté à plusieurs de

22
ses folies pour menager son imbecillité et
pour me le gener
pas trop par

23
l’inegalité de nos principes et de nos moeurs. Pendant son voyage de

24
Bath
Kur- und Vergnügungsort der feinen Gesellschaft, nahe Bristol
Bath il s’eleva un bruit entre quelques femmes, qu’il fut entretenu par

25
Vous et sous des conditions aussi scandaleuses que honteuses; qu’on Vous

26
avoit epié dans le lit avec lui dans une visite de midi &c. J’en fus petrifié

27
et je fis tout pour m’
eclairir
. Vos lettres me dirent la meme chose, sa

28
dependance de Vous &c. Vous le chargez de l’attendre à 11 heures avant

29
midi entre les draps &c. enfin je reconnus le meme caractere d’ecriture,

30
la meme fureur de passion, que ce nigaud m’avoit fait voir au

31
commencement de notre connoissance dans quelques lettres, qu’il pretendoit

32
etre ecrites par une fille de qualité, que je connois. Ce n’est pas à Vous,

33
Monsieur, de juger de ma surprise, de mon indignation et de la rage,

34
dans la quelle cette decouverte me jetta. Je voulois rompre brusquement

35
avec lui et eclater; enfin apres une foule de resolutions tumultueuses, je

36
m’avisai de me decouvrir à lui et dissayer des voies plus douces – –

37
Il fallut m’emparer d’une elite de vos lettres les plus masquées pour la

S. 238
conviction de sa mechanceté et les plus convenables à
ces dessein important

2
mon usage – –. I fallut encore renouer avec lui, truover l’opportunité

3
la plus favorable à cet dessein important – Il s’est apperçu d’un changement

4
dans ma conduite, it s’en est douté, it s’est rassuré enfin il s’est determiné

5
avec un aveuglement, avec une bassesse – – Et moi, Monsieur, je me suis

6
determiné aussi, mais par desespoir de reussir dans mon Heroisme pour

7
supporter plus longtems et pour sauver ce Monstre amphibie – – Encore

8
un coup, je suis determiné, mais par desespoir – – C’est pourquoi j’ai pris

9
le parti de m’adresser à Vous pour ne me passer d’aucun menagement

10
possible; car il ne s’agit pas seulement de faire le bien mais encore de le

11
bien faire. Je ne veux que rompre ces chaines de Belial – – c’est la seule

12
satisfaction, que je me veux permettre
à moi meme
contre un malhureux

13
qui est à tous egards au dessous de mon attention et de ma vengeance, qui

14
me fait pitié sans meriter meme mon mepris. Vos Secrets ont deja eté dans

15
la bouche de 3 femmes que je connais et à la merci de trois domestiques;

16
et j’ai des preuves assez authentiques et suffisantes à soutenir leur

17
temoignage. Ne me provoquez point aux extremités. Je Vous assure sur ma

18
parole et sur ma foi, que je n’ai aucun autre but de mes demarches, que de

19
Vous detromper, que de Vous tirer d’une alliance, dont les Suites ne

20
manqueront jamais de Vous ruiner d’une manière ou d’autre et enfin d’avancer

21
un divorce par des considerations de Votre honneur et de Votre interet, que

22
Vous serez assez tot forcé de faire par crainte, par honte ou par des motifs

23
plus pressans.
Je
Vous
donnerai
aurez une preuve de ma sincerité

24
par
dans la remise volontaire de ces
les ces
lettres qui Vous interessent,

25
que je ne veux garder
ai
que jusqu’au moment où je serai convaincu de

26
Vos resolutions.

27
Mais parler raison à des ames raccornies, eteintes, mortes à tout

28
sentiment de nature et de conscience; n’est-ce pas precher, comme St. Antoine,

29
l’Evangile aux poissons? Pour etre entendu des hommes, il faut les eveiller

30
par des traite
plus piquans. Donnez le paquet au sens commun, à la morale,

31
à la religion – – autant en emporte le vent – – – A la bonne heure; en voici

32
pour la force!

* *


33
Ne soyez point surpris, Monsieur, qu’il m’a montré lui-meme Vos

34
poulets; il a eu la betise de me faire lire une lettre, ecrite de sa propre main d’un

35
pretendu Baron de – – – à son frere – – – qui a couru
le monde
sous la

S. 239
qualité d’un menetrier.
Personne ne sauroit etre
Je n’ai jamais eté la

2
duppe de cette forgerie grossiere; car les sentimens de cette lettre

3
respiroient trop la roture et
so
le style ressembloit trop au baragouin ou

4
Pedlar-French d
u
e
vrai
son auteur veritable pour le meconnoitre.

5
Ce n’est pas peut etre le defaut de son education, qu’il ne sache epeler la

6
langue de son pays; ni non plus le defaut de la bonne compagnie, qui m’a

7
juré d’avoir vu à Paris qu’il n’en ait pris ni le ton ni les manières.

8
On m’a fait un conte
assez
plaisant de sa Tabatière garnie du portrait

9
d’un homme qu’il qualifie
de son Pere
– – Pendant que Vous encensez son

10
petit idole en miniature, par des soupirs, par des larmes, par des caresses

11
idolatres, dans des agonies voluptueuses pour l’absence de l’original – –

12
l’ingrat se joue de Votre Copie en chargeant son crime par l’idée d’inceste –

13
à Dieu ne plaise que Vous fussiez
et son
quod dicere nolo
.

14
Je ne connais à Mr. le Baron de – – – aucun autre Parent en Angleterre

15
Cousin
im Argot auch mit der Bedeutung ‚Denunziant‘ versehen
qu’un Cousin
très
proche en vertu de
Cocuage
. Ce Cousin dont Vous n’avez

16
rien peut-etre entendu jusqu’à present, est l’infortuné Chevalier – – – le

17
Cadet, qui a eté disgracié et
cassé
cassé de la manière la plus criante malgre

18
l’universalité de ses talens, l’unanimité de coeur et d’esprit et les services

19
signalisés, qu’il lui a rendu en Camerade, en Favori, en valet de chambre,

20
Ministre d’industrie
Gauner; vgl Hamanns
Glose Philippique
(N II S. 292/23), wo in Anm. 4 diese Bezeichnung auf Falstaff (etwa im Sinne von Amüsierkumpan) angewendet ist.
en Cuisinier, en Maquereau, en Ministre d’industrie… Oui, Monsieur, en

21
Ministre d’industrie. En voici une preuve qui Vous fera juger que ce

22
garçon honnete avoit un genie fertile en ressources de Finance – Mr. le

23
Baron a un Banquier à Londres, qui reçoit les revenues de ses terres, qu’il

24
m’a decrit tant de fois comme l’homme le plus heteroclite, le Diable le plus

25
anglois, qui
il
l’a fait peter si souvent contre tout ce pays, et qu’il a eté

26
obligé d’attraper toujours par des ruses, des tours d’adresse. Son fidele

27
Ecuyer fut l’inventeur de celui-ci. Il fallut feindre une perte accidentelle

28
de l’argent, qui lui avoit eté remis, pour rendre ce mensonge probable il en

29
fallut publier un avis dans les Gazettes et accorder une recompense

30
raisonnable au trouveur d’une bourse qu’il n’avoit jamais perdu pour avoir plus

31
d’argent à perdre. Car je connais Mr. le Baron comme excellent Chymiste

32
de ses gages.

33
Sur le fait d’alliance du Baron avec le dit Chevalier it ne vaut pas la

34
peine de m’expliquer. Le principe de Charité est communicatif; il employe

35
une partie de celle, qui le fait vivre lui-meme, pour entretenir… J’ai eté

36
bien surpris, il est vrai de son aveuglement et de son insensibilité dans une

37
matiere ordinairement assez delicate; je fus meme assez bete de prendre

S. 240
plus vivement part
de
que lui-meme de son affront et de son malheur:

2
mais à present je reconnais toutes les choses dans leur ordre et dans leur vrai

3
jour. – – Le Public sera peut – etre bien aise de se rejouir de la

4
Caricature et des Anecdotes d’un homme si extraordinaire, si unique, si

5
merveilleux. Il est dommage, qu’un merite si superieur soit enseveli dans

6
l’obscurité. Non, il est digne d’etre affiché aux femmes publiques en taurreau

7
S… et G…
vmtl. Sodom und Gomorrha
banal et aux courtisans de S… et G… en che… d’homme.

8
Je ne Vous ecrirai plus, Monsieur. J’ai ajouté le Comique au ton serieux.

9
Prenez Vos resolutions – – – Je m’en lave les mains et suis Votre

10
très humble serviteur.

London, den 24. Jan. 1758

Verehrter Herr,

vor acht Tagen habe ich Ihnen einen Brief geschrieben, den ich übrigens durch diesen ersetze, um sodann mit Ihnen ganz abzuschließen. Ich gebe Ihnen, verehrter Herr, in zwei Punkten Recht. Mein Gott, welche Bedrängnis, welche Strafe, sich von der Heftigkeit einer solchen Leidenschaft loszureißen, die keine Wurzeln geschlagen hätte, hätte sie nicht zuvor mit barbarischer und tyrannischer Gewalt das kleinste Fünkchen Bewusstsein und sozusagen all die Aushängeschilder unseres Menschengeschlechts zertreten– – Es packt mich ein Schauder, wenn ich an diese Sache denke und ich hege noch mehr Mitgefühl für Ihre
Situation
Lage. Die andere Sache betrifft mich selbst. Sie haben sich in meinem Charakter getäuscht oder Sie machen sich einen Spaß daraus, ihn wegen
nichtssagender
haltloser Verdächtigungen absichtlich misszuverstehen. Ich habe mit besagtem Mann Umgang gehabt, ohne irgendetwas von seinen Verpflichtungen Ihnen gegenüber zu wissen. Was die Angelegenheiten mir vertrauter Menschen betrifft, rühme ich mich einer peinlich genauen Verschwiegenheit, ich verbiete mir, ihre Angelegenheiten bis ins Detail zu durchdringen. Wenn sie mich für vertrauenswürdig erachten, erwidere ich ihre Wärme und Herzlichkeit, indem ich mich für ihre Interessen einsetze. Ihr unwürdiger
Partner
wird sich an meine Ehrlichkeit ihm gegenüber erinnern, an die Leichtigkeit und die Begeisterung, mit denen ich in der Lage war, ihm zu Diensten zu stehen. So wird Undankbarkeit wohl eher bei ihm liegen, falls er wirklich so niederträchtig ist, mir diese vorzuwerfen. Ich werde ihm sein Instrument, das ich nie behalten wollte, und ein Knopfpaar, das er mir aus Dankbarkeit geschenkt hatte, zurückgeben – – denn ich möchte nichts besitzen, das mich an einen Dummkopf, einen Bösartigen, einen Schurken erinnert, um dessentwillen ich die Eigenschaften eines Freundes und die Würde eines ehrbaren Mannes erniedrigt habe. Ich muss mich zu diesen Armseligkeiten herablassen, denn er verwöhnte mich bisweilen auch mit seiner Freigiebigkeit, mit der er Sie, bspw. durch den Morgenmantel oder den wertvollen Spazierstock aus Spanien, überschüttet hat. Bezüglich der zwei Bilder, die er Ihnen geschenkt hat, war er aufrichtig genug, mir gegenüber einzuräumen, dass er Ihnen diese angeboten habe, um ein paar Guinées dazuzuverdienen, von denen er vorgab, sie für den Transport einer Kiste zu benötigen. Allerdings gehörten die Kiste und die Bücher mir und ich habe mich oft zu diesen Verrücktheiten hinreißen lassen, um Nachsicht gegenüber seiner Dummheit zu üben und um ihn nicht zu sehr durch die Ungleichheit unserer Prinzipien und Sitten verlegen zu machen. Während der Reise nach Bath kam unter ein paar Damen das Gerücht auf, Sie würden ihn aushalten, und zwar unter ebenso skandalösen wie beschämenden Umständen; man habe Sie während eines Mittagsbesuchs heimlich mit ihm im Bett beobachten können etc. Ich war wie versteinert und ich tat alles, um mich zu erklären. Ihre Briefe berichten von derselben Sache, von seiner Abhängigkeit von Ihnen etc.

Sie weisen Ihn an, um 11 Uhr vormittags zwischen den Laken auf Sie zu warten etc. Schließlich erkenne ich denselben Schriftzug wieder, dieselbe leidenschaftliche Tobsucht, die mir dieser Dummkopf zu Beginn unserer Bekanntschaft in einigen Briefen entgegengebracht hat, von denen er behauptete, sie seien von einem ehrbaren Mädchen verfasst worden, das ich kenne. Sie können sich nicht vorstellen, verehrter Herr, in welches Erstaunen, welche Empörung und Wut mich diese Entdeckung gestürzt hat. Ich wollte sofort mit ihm brechen und ihn auffliegen lassen; nach einer Menge an stürmischen Entschlüssen entschied ich mich schließlich, mich ihm zu offenbaren und einen sanfteren Weg zu versuchen – – Ich musste mich einer Auswahl Ihrer Briefe bemächtigen, die von seiner Bosheit überzeugen vermochten und für meinen Zweck
für diese wichtige Angelegenheit
am besten geeigneten waren. Ich musste noch einmal mit ihm Kontakt aufnehmen, die in dieser wichtigen Angelegenheit beste Gelegenheit finden – Er erkannte, dass ich mich anders verhielt, er ahnte etwas, er beruhigte sich und schließlich entschloss er sich mit einer Verblendung und Niedertracht – – Und ich, verehrter Herr, ich entschloss mich gleichermaßen, aber aus Resignation, mit meinem Heroismus Erfolg zu haben, der darin bestand, ihn noch länger auszuhalten und dieses amphibische Monster zu retten – – Noch ein Schlag, ich bin entschlossen, aber aus Verzweiflung – – Deshalb habe ich mich entschieden, mich an Sie zu wenden, um auf keine mögliche Vorsichtsmaßnahme zu verzichten; denn es geht nicht nur darum, Gutes zu tun, sondern es gut zu machen. Ich will nur diesen Teufelskreis durchbrechen – – das ist die einzige Genugtuung, die ich mir
selbst
gegen einen Unglücklichen erlaube, der meiner Aufmerksamkeit und Rache in jeglicher Hinsicht unwürdig ist und den ich, ohne selbst mein Mitleid zu verdienen, bedaure. Ihre Geheimnisse sind bereits im Munde dreier mir bekannter Frauen gewesen und drei Bediensteten ausgeliefert; und ich habe ziemlich vertrauenswürdige und ausreichende Beweise, die ihre Aussagen bestätigen. Provozieren Sie mich nicht auf’s Äußerste. Ich gebe Ihnen mein Wort und schwöre aufrichtig, dass meine Vorgehensweise kein anderes Ziel verfolgt, als Sie von einem Irrtum zu befreien, Sie aus einer Bindung herauszuziehen, deren Folgen Sie bestimmt auf die ein oder andere Weise ruinieren werden, und schließlich, in Anbetracht Ihrer Ehre und Ihrer Bedeutung, einen Bruch zu beschleunigen, zu dem Sie früher oder später aus Furcht, Scham oder dringenderen Gründen gezwungen sein werden. Als Beweis meiner Aufrichtigkeit werde ich Ihnen freiwillig die Sie betreffenden Briefe aushändigen, die ich nur solange behalten will, bis ich von Ihren Entschlüssen überzeugt bin.

Aber zu verhärteten, erloschenen und für jedes Gefühl der Natur und des Bewusstseins abgestorbenen Seelen von Vernunft sprechen; hieße das nicht, das Evangelium den Fischen zu predigen wie Sankt Antonius? Um von den Menschen gehört zu werden, muss man sie mit schärferen Behandlungen aufwecken. Verabschieden Sie sich vom Gemeinsinn, von der Moral, von der Religion – vom Winde verweht – – – Recht so; so geht es auch mit der Stärke!

* *

Seien Sie nicht überrascht, verehrter Herr, dass er mir Ihre Liebesbriefe gezeigt hat; er war so dumm, mir einen Brief vorzulesen, der von seiner eigenen Hand geschrieben war, aber von einem angeblichen Baron von – – – an seinen Bruder – – – sei, der die Welt als Fiedler bereist hat.
Niemand ließe sich
Ich habe mich nie von dieser plumpen Fälschung täuschen lassen; denn die Gefühle dieses Briefes verrieten den Nichtadel und der Stil ähnelte zu sehr dem Kauderwelsch oder Hausierer-Französisch des wahren Verfassers, um ihn nicht zu erkennen. Vielleicht liegt es weder an seiner mangelnden Bildung, dass er die Sprache seiner Nation nicht zu buchstabieren weiß; noch am Mangel an gutem Umgang, den er schwor, in Paris gepflegt zu haben, von dem er weder den Ton noch die Umgangsformen übernommen hat.

Man hat mir eine ziemlich lustige Geschichte über seine Tabakdose erzählt, die mit dem Portrait eines Mannes versehen ist, den er als seinen Vater bezeichnet. – – Während Sie unter Seufzern, Tränen und bewundernden Liebkosungen sein kleines Bildchen beweihräuchern und sich ob der Abwesenheit des Originals in lustvoller Pein ergehen – – treibt der Undankbare sein Spiel mit Ihrem Abbild, indem er sein Verbrechen durch den Gedanken an Inzest beschwert – Gott bewahre, dass Sie und sein…
ich will es nicht sagen…
waren.

Ich kenne in England keinen weiteren Verwandten des Herrn Baron von – – – als einen Cousin, der ihm, was seine
Betrügereien
angeht, sehr nahesteht. Dieser Cousin, von dem Sie bis jetzt vielleicht noch gar nichts gehört haben, ist der unglückliche Ritter – – – der Jüngere, der auf schlimmste Art und Weise seine Gunst verlor, trotz seines umfangreichen Talents, der Einmütigkeit seines Herzens und Geistes und trotz der erwähnten Dienste, die er als Handlanger, Günstling, Kammerdiener, Koch, Kuppler und Gauner leistete… Ja, verehrter Herr, als Gauner. Hier ein Beweis, der Sie davon überzeugen wird, dass dieser ehrliche junge Mann ein erfindungsreiches Genie im Finanzangelegenheiten besaß. Der Herr Baron hat einen Bankier in London, der die Einkünfte seiner Besitzungen verwaltet, und er hat ihn mir oftmals als den absonderlichsten englischen Teufel geschildert, der ihn schon oft zum Schimpfen gegen dieses ganze Land gebracht habe und den er schon immer durch List und Betrügereien einfangen musste. Sein treuer Knappe hat sich diese hier ausgedacht. Man musste einen zufälligen Verlust des Geldes, das ihm zurückgegeben worden war, vortäuschen; um diese Lüge glaubhaft zu machen, musste man eine Mitteilung in den Zeitungen verbreiten und dem Finder einen angemessenen Finderlohn in Aussicht stellen – für eine Börse, die ihm nie abhandengekommen war, nur um an noch mehr Geld zu gelangen, das er wieder verlieren kann. Denn ich kenne Herrn Baron als hervorragenden Verwandler seines Lohns.

Es lohnt sich nicht, mich zum Bündnis zwischen dem Baron und besagtem Ritter zu erklären. Das Prinzip der Wohltätigkeit ist ansteckend; er nutzt einen Teil davon, der ihn ernährt, um… zu unterhalten. Ich war in der Tat sehr überrascht darüber, dass er in gemeinhin ziemlich delikaten Angelegenheiten so blind und unsensibel ist; ich war sogar dumm genug, lebhafteren Anteil an seinen Kränkungen und seinem Unglück zu nehmen als er selbst: Aber nun erkenne ich alle Dinge in ihrer Ordnung und in ihrem wahren Licht wieder. – – Das Publikum wird sich vielleicht an der Karikatur und den Anekdoten eines solch außergewöhnlichen, einzigartigen, wunderbaren Mannes erheitern. Es wäre bedauernswert, ein so hochgradiges Verdienst in solcher Dunkelheit zu begraben. Nein, er ist es wert, den Dirnen als gewöhnlicher Bulle und den Kurtisanen aus S… und G… als che… d’homme hingestellt zu werden.

Ich werde Ihnen nicht mehr schreiben, verehrter Herr. Ich habe meinem ernsten Ton das Komische beigefügt. Ziehen Sie daraus Ihre Schlüsse – – – Ich wasche meine Hände davon rein und bin Ihr

sehr ergebener Diener.


Übersetzung von Joscha Sörös

Provenienz

Druck ZH nach den unpublizierten Druckbogen von 1940. Original verschollen. Letzter bekannter Aufbewahrungsort: Staats- und Universitätsbibliothek Königsberg, Msc. 2552 [Roths Hamanniana], II 69.

Bisherige Drucke

Karl Hermann Gildemeister (Hg.): Johann Georg Hamann’s, des Magus im Norden, Leben und Schriften. 6 Bde. Gotha 1857–1868, I 122.

ZH I 236–240, Nr. 108.

Textkritische Anmerkungen

Der Brieftext wurde anhand der überlieferten Quellen (vgl. Provenienz) kritisch geprüft. Notwendige Korrekturen gegenüber dem in ZH gedruckten Text wurden vorgenommen und sind vollständig annotiert. Die in den beiden Auflagen von ZH angehängten Korrekturvorschläge werden vollständig aufgelistet, werden aber nur dann im Text realisiert, sofern diese anhand überlieferter Quellen verifiziert werden konnten.
237/1
Vous etez ou abusé
]
Korrekturvorschlag ZH 2. Aufl. (1988):
Vous etiez vous abusé
conj.
237/15
Il
]
Geändert nach Druckbogen (1940); ZH:
I
237/22
pour me le gener
]
Korrekturvorschlag ZH 1. Aufl. (1955):
lies
pour ne le gener

Korrekturvorschlag ZH 2. Aufl. (1988):
pour ne le
237/27
eclairir
]
Korrekturvorschlag ZH 2. Aufl. (1988):
eclaircir
238/30
par des traite
]
Korrekturvorschlag ZH 1. Aufl. (1955):
lies
par des traits

Korrekturvorschlag ZH 2. Aufl. (1988):
traits
238/35
le monde
]
Geändert nach Druckbbogen (1940); ZH:
la monde

Korrekturvorschlag ZH 2. Aufl. (1988):
le monde
239/8
assez
]
Geändert nach Druckbogen 1940; ZH:
asez
239/9
de son Pere
]
Geändert nach Druckbogen (1940); ZH:
se son Pere

Korrekturvorschlag ZH 1. Aufl. (1955):
lies
de son Pere

Korrekturvorschlag ZH 2. Aufl. (1988):
de son
239/13
et son
]
Druckbogen 1940 und ZH:
son Pere it son
Korrekturvorschlag ZH 1. Aufl. (1955):
lies
et son

Korrekturvorschlag ZH 2. Aufl. (1988):
et son
239/15
très
]
Geändert nach Druckbogen 1940; ZH:
trés