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zu Hamanns London-Reise siehe
Hamann,
Gedanken über meinen Lebenslauf
, LS S. 338ff.; einen Versuch zur Ermittlung der realen Personen und Begebenheiten bietet
Fechner (1979)
.
de Londres ce
14. Janv. 1758.

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Monsieur
vll. Leonard Sené, siehe
Fechner (1979)
, S. 13.
Hamann,
Gedanken über meinen Lebenslauf
, LS S. 339: „er gab sich […] für einen deutschen Baron von Pournoaille aus, hatte eine Schwester in London, die […] vermuthlich von dem Russisch[en] Abgesandt[en] unterhalt[en] ward und unter dem Namen einer Frau von Perl einen Sohn hatte“.
Monsieur,

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Il est très naturel de se defier autant d’un homme, qui nous est inconnu,

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que de celui que nous ne connoissons que par ses endroits foibles. Je Vous

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crois dans le premier cas vis à vis de moi; mais c’est avec mortification, que

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je me trouve moi-meme sous des preventions plus fortes à l’egard de Vous.

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Neanmoins je Vous suppose
Anglois
, je veux dire, Monsieur, que ce grain

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de reflexion, cette touche de sentimens, qu’on pense si essentiels au

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caractere de Votre Nation, mes rassurent sur le pas difficile, que je m’en vais

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faire. Agreez en retour de me supposer
homme
, tel qui malgré son air sombre

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et misanthrope a cultivé cet instinct de l’humanité, qui nous appelle à faire

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tout le bien et à empecher tout de mal, que nous pouvons.

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Vous prenez un brouillard, que le jour vient de percer, pour une nuit

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à couvrir les Secrets de Votre honte et un Mystère d’iniquité – – Vous Vous

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amusez – – sur le bord d’un gouffre – – avec un monstre –. Malheur à tout

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enfant gaté et ingrat, qui ose jetter une main parricide sur l’Ordre de la

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nature, de cette mere sage et bienfaisante, de cette tendre nourrice – – –!

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J’ai etudié l’homme, Monsieur; le degré, au quel le coeur humain peut

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s’avaler, et la portée, à laquelle il est capable d’atteindre, me remplissent

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tour à tour de crainte et d’envie. Cette connoissance a donné à mon esprit

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des plis bien serieux. Ajoutez-y quelques revers de mon Sort en Vous

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resouvenant de ce qu’un de Vos Genies a dit:

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Dryden,
Oedipus
, Akt 3, Sz. 1, V. 4–6
A thinking Soul is punishment enough

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But when ’t is great and wretched too;

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Then ev’ry Thought draws Blood.

21
Dryden.

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Me voici dans un pays etranger abandonné de toute ressource et de tout

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appuy. L’amitié, graces au ciel! je n’ai jamais connu que celle qui est fille

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de la Vertu et Soeur d’un vrai Bonheur, cette Amitié a eté la guide et la

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compagne de ma première jeunesse. Helas! il m’a fallu encore languir ici

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sans ses conseils, sans ses soulagemens, sans ses secours. Je vois perir mon

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peu de talens comme une vigne faute d’autre echalassé. Enfin ce

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qui fait le comble de mon chagrin j’ai eté forcé, en depit de moi-meme,

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de me depayser sur le compte d’un seul – – que j’ai pratiqué ici avec toute

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la bonne foi d’un honnete homme et avec toute la delicatesse d’un ami.

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J’ai à rougir à present de notre familiarité et je m’en dois faire les reproches

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les plus humiliantes. Après m’avoir rendu si souvent le martyr de sa

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stupidité et de sa bassesse, la duppe de sa fanfaronnade et de son

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effronterie, il s’est lassé lui-meme de
sa
masque, et moi, j’ai eu le degout et le

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desespoir de l’attraper dans sa forme reelle. Prenez garde de Vous-meme

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et de ce que Vous avez à craindre d’un vilain, qui se vend soi-meme à des

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fantaisies les plus
monstruenses
– – qui fait sans doute un usage digne de

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Votre liberalité – – qui Vous a trahi mille fois par son indiscretion et par

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ses mensonges – – Croyez un Dieu vengeur des crimes (le Diable meme

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sauroit-il croire moins?) croyez-le, dis-je, et tremblez!

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Je ne saurois entrer dans aucun detail ni de mes sentimens, ni de mes

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decouvertes. Le Ton de cette Lettre Vous apprendra bien aisement, qu’elle

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se fonde sur des
preuves
, dont la vuë et l’ouverture Vous feroit peut-etre

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glacer. L’accueil, que Vous ferez à celle-ci, reglera mes mesures. Ce n’est

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pas une lettre anonyme; la medisance ni le ressentiment n’en sont point

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les motifs. Je veux satisfaire et l’homme en question et Vous, si
le

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contenu de cette lettre
Vous jugez le contenu de ces lignes digne de Votre

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faits et papiers
Hamann,
Gedanken über meinen Lebenslauf
, LS S. 340: „Er [Senel] hatte mir einen Pack Briefe längstens anvertraut, die er abzufordern vergessen hatte ungeachtet ihrer vorgegeb[enen] Wichtigkeit v die ich ihm auch nicht ich weiß nicht aus welcher Ahndung zurück gegeben ohne daß es mir jemals eingefall[en] war sein Vertrauen zu misbrauch[en]. Sie waren sehr loos versiegelt, ich konnte jetzt der Versuchung nicht wiedersteh[en] aus selbig[en] Gewisheit zu hab[en]. Ich erbrach solcher daher […] Ich fand leyder! zu viel um mich von seiner Schande zu überzeug[en]. Es waren abscheul. v. lächerl. Liebesbriefe, deren Hand ich kannte, daß sie von sein[em] vorgegeb[enen] gut[en] Freunde waren. […] Ich wollte mich ihm entdecken v meine Vorstellung[en] desweg[en] mach[en], daher ließ ich mir gefallen auf den vorig[en] Fuß wiewohl ohne dem Herzen mehr mich wieder einzulassen. […] Wie ich ihn darüber schien ruhig gemacht zu hab[en], glaubte er sich meiner allmählich mit gutem Fug entziehen zu können. Ich kam ihm zuvor und hatte eine andere Entschlüßung gefaßt, an den Engl.[änder] den ich kannte, selbst zu schreib[en], um ihm die Schändlichkeit v Gefahr seiner Verbindung[en] mit seinem Nebenbösewicht vorzustellen. Ich that dies mit so viel Nachdruck, als ich fähig war, verfehlte aber meines Endzweckes, an statt sie zu trennen, vereinigt[en] sie sich um mir den Mund zu stopf[en].“
attention ou le depositaire de quelques faits et papiers, qui Vous

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interessent, digne de Votre egard. Ne brouilliez rien, je Vous en supplie; il y a trois

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personnes, que Vous devez menager. C’est lui, c’est Vous-meme, c’est moi.

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Je finis cettre lettre enveloppée et accablante avec un avis et un

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Compliment hardi, dont Hamlet se servoit dans un Situation à peu près egale à

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la mienne

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Shakespeare,
Hamlet
, Akt 3, Sz. 4, V. 150–155
Repent what ’s past,
avoid what is to come

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And do not sprend
the compost on the weeds

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To make them ranker. Forgive me this my Virtue

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For in the fatness of these pursy Times

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Virtue itself of Vice must pardon beg

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Yea, curb
and woo
,
to do
for
leave to do it good
.

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Je suis avec une Consideration infinée.

Provenienz

Druck ZH nach den unpublizierten Druckbogen von 1940. Original verschollen. Letzter bekannter Aufbewahrungsort: Staats- und Universitätsbibliothek Königsberg, Msc. 2552 [Roths Hamanniana], II 69.

Bisherige Drucke

Karl Hermann Gildemeister (Hg.): Johann Georg Hamann’s, des Magus im Norden, Leben und Schriften. 6 Bde. Gotha 1857–1868, I 122.

ZH I 234–236, Nr. 107.

Textkritische Anmerkungen

Der Brieftext wurde anhand der überlieferten Quellen (vgl. Provenienz) kritisch geprüft. Notwendige Korrekturen gegenüber dem in ZH gedruckten Text wurden vorgenommen und sind vollständig annotiert. Die in den beiden Auflagen von ZH angehängten Korrekturvorschläge werden vollständig aufgelistet, werden aber nur dann im Text realisiert, sofern diese anhand überlieferter Quellen verifiziert werden konnten.
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monstruenses
]
Geändert nach Druckbogen 1940; ZH:
monstrueuses